Historique de l’Ensemble Saint Paul-Notre Dame

Du pensionnat Boisléon à l’institution Notre-Dame

De 1860 à 2010

Introduction

A l’occasion de l’anniversaire des 150 ans de l’institution où je suis adjointe en Pastorale Scolaire depuis 10 ans :

–Repérer comment  l’histoire de cette  institution locale, ses principes éducatifs, son évolution ont toujours suivi l’histoire en général de l’éducation et de l’instruction .

–Retracer à travers les grands anniversaires qui ont été célébrés et qui ont été l’occasion de  les évolutions qui ont conduit cette pension pour jeunes filles de 1860 à cet établissement scolaire mixte de près de 900 élèves actuellement .

–Les liens  et les attentes entre l’Église et l’enseignement catholique, ceci à travers les divers sermons et allocutions prononcées par les évêques lors de ces anniversaires.  

–Repérer dans le projet éducatif actuel: sa fidélité par rapport aux fondateurs, sa nécessaire adaptation au monde moderne.

Historique, retracé à partir des textes, discours et homélies prononcés lors des anniversaires

En 1860 : Fondation du pensionnat de Boisléon

C’est en 1860 qu’ Adèle et Pauline Visvorte de Boisléon débarquent à Beauvais, venant de Bretagne avec la volonté d’ouvrir un pensionnat.
Pour quelles raisons?
–tout d’abord pécuniaires : dès la seconde moitié du 18ème siècle, indépendamment des couvents qui connaissent une certaine défaveur, s’ouvrent des pensions particulières pour les jeunes filles.
Cette fonction d’éducatrice est une des rares professions qui pouvaient s’ouvrir à des femmes de la bourgeoisie désargentée.
–Pourquoi viennent-elles à Beauvais: appelées par l’évêque d’alors pour répondre à des besoins: Existaient alors 2 maisons religieuses très réputées et prospères à Beauvais, le Sacré-Cœur et Saint Joseph de Cluny , mais certaines familles chrétiennes étaient en difficulté financière pour y envoyer leurs enfants.
« La nouvelle pension leur donna satisfaction. On y trouvait l’esprit religieux sans le costume ».
Les pensions tenues par des laïques étaient d’un coût beaucoup moins élevé que les couvents.
Après 34 ans de direction, mademoiselle Boisléon fait appel à Mademoiselle Morice, « Oblate du Sacré-Cœur » : choix providentiel qui va permettre à l’école de subsister pendant la vague d’anticléricalisme puisque les nouvelles enseignantes n’étaient pas congréganistes  pour continuer leur tâche.

L’éducation des filles en France en 1860

Rôle des maîtresses de pension :
Ces maîtresses de pension s’insèrent déjà dans une tradition vieille de 1OO ans.
C’est une des seules professions libérales que pouvaient envisager des femmes bourgeoises désargentées.
Ces pensionnats connaissent un certain engouement à cette époque, les couvents faisaient craindre aux parents de voir « leurs filles y prendre le goût de la vie religieuse. »
« Selon une instruction ministérielle de 1820, il faut pour ouvrir une pension de  jeunes filles être munie d’un diplôme et être âgée d’au moins 25 ans : il faut prouver que l’on connaît les « principes de la religion », la lecture, l’écriture, la grammaire française et l’arithmétique, l’histoire ancienne et moderne, la géographie. « L’éducation des filles en France au XIXème siècle.
Leur univers est la pension, monde clos. La fonction des maîtresses de pension n’est pas seulement de pourvoir à l’instruction, elle contribue à la préparation au monde, et accessoirement donner une compétence professionnelle : piano, dessin, peinture.

Instruction et éducation des filles de 1860 au début du 20ème siècle

Jusqu’à la moitié du XIXème siècle, il semblait aller de soi que les filles n’avaient pas à être instruites, puisqu’elles étaient destinées au mariage et à la vie domestique.
Tout au plus leur reconnaissait-on la possibilité de s’éduquer un peu dans le but d’être seulement de meilleures épouses et de « bonnes mères ».
Rousseau : « La femme n’est pas douée de raison, elle est seulement dotée de sentiments. »
Il s’agit d’enseigner à la femme à bien se comporter pour  mériter toujours l’estime de l’homme.
Puisque, selon l’enseignement de Rousseau, l’homme et la femme n’ont pas la même nature et ne sont pas destinés aux mêmes travaux, il s’ensuit qu’ils ne doivent pas avoir la même éducation. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, un courant se développe chez les catholiques libéraux, sous l’impulsion de l’évêque d’Orléans, Monseigneur Dupanloup, courant qui réclame pour les femmes l’accès à une véritable vie intellectuelle.
Cette demande ne concerne que les filles de milieu aristocratique et de la haute bourgeoisie.
En 1867, Victor Duruy institue officiellement un enseignement secondaire pour jeunes filles, qui entraîne un conflit violent entre l’université et les évêques.
En 1870, Jules Ferry déclare: « les jeunes filles doivent recevoir une instruction qui n’est pas l’éducation futile des pensions de demoiselles, mais cette éducation égale, virile, qu’on réclame ardemment pour elles dans notre pays. »
La discrimination sociale est très marquée :
Les filles du peuple sont formées aux travaux manuels alors que les jeunes bourgeoises ont en plus un enseignement aux arts d’agrément.
L’aristocratie et la haute bourgeoisie accèdent à une formation plus complète sans toutefois apprendre le latin, les langues mortes ou les sciences.

En 1910 : cinquantenaire de la pension

C’est le discours de Monseigneur Douais évêque de Beauvais d’alors qui nous permet de retracer ces 5O premières années, de découvrir le mode d’éducation en vigueur et de comprendre le succès de la longévité de cet établissement.
Ce qui ressort de ce discours :
a) — L’importance accordée à la fidélité, à la tradition : « mêmes rue, même enseigne, mêmes cours, mêmes classes. Dans la course souvent folle qui entraîne tout, elle est restée fidèle à elle-même, et tandis que tant d’autres ont fléchi ou succombé, elle a vécu 50 ans »
b) — Une polémique encore très vive entre l’état républicain accusé de ne favoriser que l’instruction: « Il est obligatoire pour l’enfant de tout apprendre, d’acquérir des connaissances innombrables, encyclopédiques…. » et l’Église qui met l’accent sur la formation morale :
« Vous toutes, mes enfants, même les plus jeunes, vous sentez que s’il faut apprendre -et ici on vous oblige à étudier- il y a autre chose et mieux à faire. Vous connaissez assez vous-mêmes un état d’âme, qui ne dépend pas précisément de l’instruction, de la grammaire, du calcul, de l’histoire de France. On ne sent pas, on ne se conduit pas, on ne veut pas de telle ou de telle manière, par ce qu’on sait la syntaxe, les mathématiques, la géographie. Le sentiment, la volonté, le cœur trouvent ailleurs les bonnes inspirations »
c) — Le rôle irremplaçables des maîtresses de classe par leur dévouement, leur générosité. La nécessité d’une autorité bienveillante.


Monseigneur Douais, qui représente le courant existant dans l’Église du début du 20ème siècle se félicite surtout que l’éducation donnée à ces jeunes filles leur permette avant tout de servir l’Église : « beaucoup comprennent nos œuvres, patronages, catéchismes, ouvroirs… et leur consacrent une part de leur temps. Rien n’est plus juste. »

En 1924 : Décret Bérard,
               Garçons et filles bénéficient enfin des mêmes programmes (axés autour de la culture classique)

1935 : 75 ans de la Pension

Documents : Discours de Mg Le Senne et divers rapports de l’association des anciennes
En 25 ans : après le brevet primaire, le brevet supérieur et le baccalauréat peuvent désormais être préparés au sein de la pension.
En 1935, 4 filles de la pension présentent le baccalauréat ;
Monseigneur Le Senne dans son discours rend hommage à la compétence des maîtresses actuelles dans l’éducation et mais aussi dans l’instruction des enfants qui leur sont confiées.
Il rappelle l’attachement tout particulier des évêques de Beauvais à cette maison.
L’association des anciennes très active rappelle le caractère familial et l’attachement de toutes « à leurs chères maîtresses ».  

1939-1945 : deuxième guerre mondiale
le 9 juin 1940 : Beauvais, ville remarquable par ses maisons du moyen-âge est complètement incendiée.
Le pensionnat de Boisléon est détruit
Dès 1947 : reconstruction des locaux

En 1947 : plan Langevin-Wallon, plan de réforme de l’enseignement :
Ce plan en appelle à la « démocratisation de l’enseignement ; Tous les enfants doivent pouvoir accéder à tous les niveaux d’étude, sans autre limitation que leurs goûts et leurs capacités. »

1960 : le centenaire : de la pension Boisléon à l’institution Notre-Dame

Dans les nombreux témoignages des anciennes à cette occasion :
Un attachement très fort à « leur chère pension ».
Un souvenir ému des années de guerre, des évacuations.
Le nouveau nom, Notre-Dame en souvenir de la relique retrouvée intacte au milieu des décombres du pensionnat incendié comme toute la ville pendant la guerre : tête de la statue de la vierge qui ornait le hall.
Allocution de l’évêque, Monseigneur Lacointe :

–Malgré les crises de croissance, malgré les crises plus graves des 3 guerres, le pensionnat s’est toujours relevé, ses cadres reconstitués, aidé en cela par la confiance qui a toujours existé entre famille et enseignants ;
Lors de la dernière partie de son discours, Monseigneur Lacointe affirme que l’Église revendique son enseignement, sa doctrine seulement pour ses membres.
L’enseignement public est reconnu : « L’Église ne marque aucune hostilité pour d’autres écoles pourvu que soient respectées les convictions religieuses  des familles et préservée la possibilité d’un enseignement religieux. »
de même, est admis que soient acceptés en certaines régions des enfants de confessions différentes.
De même dans les nombreux discours apparaissent des hommages,
non seulement au dévouement, à la générosité des « maîtresses » mais
à leurs qualités d’enseignantes, à leur esprit novateur, à leurs diplômes universitaires :

« Docteur es-lettres n’a-t-elle pas propagé dans notre maison, traditionnelle mais évoluante, l’enseignement du second degré déjà sérieusement amorcé sous son prédécesseur, n’a-t-elle pas par son exemple d’abord, élevé le culte de l’humanisme et donné du « ton » à son enseignement ? » Maître Falleur à propos de Mlle Soyez, 3ème directrice.

De 1960 à 1985 :

Les années 1960 et (1970 ) se caractérisent par une croissance des effectifs scolaires (+ 170% entre 1929 et 1979).
Croissance due à la croissance démographique (+ de 30% au cours de cette période) que d’abord à l’augmentation de la demande de scolarisation par les familles.
Conséquence : l’arrivée en masse des filles qui égalent les garçons au cours des années 1960 et qui les dépassent à partir des années 1970.
L’école par la formation qu’elle assure est devenue le moyen privilégié d’une promotion sociale.
En 1959 : La Loi Debré donne une aide financière à l’école et permet aux enseignants une rémunération correcte.

En 1965 : « Gravissimum educationis » décrêt conciliaire sur l’éducation. Paul VI
Notion de service et de pluralisme religieurx. L’école catholique garde une importance capitale et doit proposer « une atmosphère imprégnée d’esprit évangélique. »

En 1967 : Une déclaration des évêques de France définit le caractère propre : « lier dans le même temps et le même acte l’acquisition du savoir, la formation de la liberté, l’éducation de la foi : elle propose la découverte du monde et le sens de l’existence.

En 1967 : Création de classes mixtes avec l’institution de garçons de Beauvais pour les classes de terminales.
L’école grandit toujours. Arrivée de nouveaux professeurs : hommes et femmes mariés.

La mixité scolaire dans l’enseignement catholique

Tout d’abord très hostile à la coéducation, un texte émanant des cardinaux rédigé en 1961 parle « des dangers réels de la coéducation », le discours évolue, en 1966, une note de l’enseignement catholique indique « qu’on pourrait envisager de s’orienter volontairement vers la mixité afin de proposer aux jeunes un milieu éducatif plus conforme aux conditions de vie extra-scolaires d’aujourd’hui. Les méthodes éducatives pourraient trouver là une source de renouveau. » Michel Fize, dans « Les pièges de la mixité scolaire ».

Antoine Prost : « La mixité scolaire est entrée par la petite porte, c’est une réforme capitale qui est passée inaperçue. »

Mais c’est comme dans l’enseignement public, la poussée des effectifs scolaires et les contraintes budgétaires qui finissent par convaincre les autorités catholiques d’aller de l’avant.
Notre-Dame fait partie de ces établissements où la mixité s’est mise en place en réponse aux nécessités économiques locales, sans réflexion pédagogique préalable.

En 1979 :
-Arrivée d’un directeur homme, Monsieur Gouraud
-Accueil des garçons, l’institution devient mixte
-Accroissement du nombre d’élèves

En 1982-1985 :
-difficultés de L’Enseignement Catholique en France.
-Nombreuses manifestations qui rassemblent des millions de participants dans les rues : « L’école libre vivra »

1985 : 125ème anniversaire de l’institution Notre-Dame

En 25 ans : le nombre d’élèves a été multiplié par 2, de 380 on est passé à 800 élèves.
Le projet éducatif de l’institution Notre-Dame tient en 2 phrases alors :
– Donner une solide formation humaine ;
– Faire découvrir aux jeunes la richesse de la foi chrétienne.

De 1985 à 2010

En 1992-1996 : Parution du statut de l’enseignement catholique
On distingue communauté éducative et communauté chrétienne. La pastorale concerne la vie de tous et de tout l’établissement.

En 1993 : Visite pastorale de Mgr Hardy à Notre-Dame

Dans la suite du synode diocésain, Monseigneur Hardy, évêque de Beauvais a effectué des visites pastorales au sein des établissements catholiques d’enseignement du diocèse, et en particulier à Notre-Dame. Voici les conclusions et les orientations à l’issue de sa visite :
–diversité des jeunes de l’école catholique ;
–attente différente des familles sur le plan de la foi ;
–pour quelques unes grande exigence, pour beaucoup enfants non baptisés ou non catéchisés ;
–Nombreuses familles déstabilisées (séparations, divorces) ;
–Beaucoup de familles sont très loin de la foi mais attendent de l’école catholique une certaine sécurité pour leurs enfants : travail, éducation humaine, suivi des enfants ;
–Des enfants et des jeunes d’autre religion (essentiellement musulmane) sont accueillis dans le respect de leur croyance.
Les orientations :
–l’enseignement catholique a une mission : celle de proclamer la bonne nouvelle de l’Évangile et de former des jeunes pour donner le véritable sens chrétien de l’homme.
C’est la communauté éducative toute entière (directeur, corps professoral, personnel de service et d’administration, parents d’élèves, administrateurs) qui remplit cette mission d’éduquer des jeunes dans une conception de l’homme éclairée par l’Évangile.
« Tout l’effort éducatif doit aller dans ce sens : « Faire grandir nos enfants et nos jeunes de telle sorte qu’ils deviennent des hommes et des femmes compétents prêts à se mettre au service du bien commun en étant animés par la charité du Christ. »

En 1997 : publication du texte: « L’école catholique au seuil du 3ème millénaire »
Face aux jugement sévère sur l’état de la société, l’école catholique est invitée à développer son projet éducatif inspiré de l’Évangile, elle doit être le lieu d’une authentique action pastorale spécifique. Elle doit aussi être une école pour tous, attentive aux plus petits dans la tradition des grands pédagogues.

En 2010 : 150 ans de Notre-Dame

Quelques chiffres :
En 2008-2009 : 870 élèves
Plus de 50% des élèves vivent dans des familles séparées, recomposées ou monoparentales.
Sur 135 élèves de 6ème : 45 ont fait leur profession de foi.
Pour l’année, 20 jeunes du primaire et du collège se préparent au baptême.
Environ 5% des jeunes sont musulmans.

Pourquoi le choix de Notre-Dame ?
La première raison avancée par les parents est le sérieux des études.
La demande d’encadrement et de discipline viennent en second.
Le climat familial et l’histoire familiale (de nombreux parents ont été eux-mêmes élèves de l’institution) viennent ensuite ainsi que la possibilité d’un enseignement religieux, d’une préparation aux sacrements.
Origine sociale des élèves : en grande partie enfants d’agriculteurs, d’artisans et de commerçants..
Autres Atouts :
Une tenue morale, une certaine discipline ;
Les parents y jouissent d’un certain pouvoir ;
L’établissement n’est pas enfermé dans les mêmes règles bureaucratiques que l’enseignement public, en particulier sur la carte scolaire.

Problématique : A partir du projet éducatif rédigé l’année dernière, ci-joint, que repère-t-on comme fidélité à ce qui constitue la tradition éducative de l’institution?

A travers ce projet éducatif, on relève pour finalité : faire grandir l’élève.
Apparaît ces deux missions indissociables :
-un établissement catholique, qui participe à une mission d’église ;
-un établissement d’enseignement qui participe au service public

A Prost : « lier à la fois l’exigence imposée par la loi Debré à toute école sous contrat, c’est à dire donner l’enseignement dans le respect total de la liberté de conscience pour accueillir des enfants de toute origine, opinion de croyance, et réaliser simultanément la mission originale donnée par l’assemblée plénière de l’épiscopat » (nov 1969), c’est à dire : « Lier dans le même temps et dans le même acte l’acquisition du savoir, la formation de la liberté, l’éducation de la foi. »

Dans le projet éducatif apparaissent les mots : espérance, confiance partage, solidarité, goût de l’effort, rigueur.
On retrouve l’attention aux personnes, la nécessité au sein de la communauté éducative du dialogue et de la confiance.

A noter que n’apparaissent pas explicitement les mots : foi, Jésus-Christ, transmission de la foi, religion.
Le projet éducatif vise à promouvoir le jeune en tant que personne humaine, telle que nous le révèle l’anthropologie chrétienne.
Ce projet rejoint les textes récemment promulgués par l’Enseignement catholique.

La mission d’un établissement d’enseignement catholique est une mission d’éducation ; l’école accomplit sa mission d’évangélisation en étant école. (P Robitaille, la Première annonce en établissement catholique d’enseignement.)

Dans le Texte national pour l’orientation de la catéchèse rédigé par les évêques de France en 2005 : « Les établissements catholiques d’enseignement sont des lieux ouverts à tous, mais au titre de leur caractère propre, ils sont aussi des lieux d’Eglise à qui appartient en propre de créer dans la communauté scolaire une atmosphère animée d’un esprit évangélique de liberté et de charité, d’aider les adolescents à développer leur personnalité et d’ordonner toute la culture humaine à l’annonce du salut. »

En 150 ans, de tels changements :
Trois guerres ;
L’éducation des filles : depuis 1970, le nombre de filles scolarisées a dépassé celui des garçons, en 1860, il était à peine de 10% ;
Les bouleversements qui ont atteint les familles ;
La sécularisation de notre société, la laïcisation de la France ;
L’arrivée de la mixité dans les établissements.


Mais demeure chez les éducateurs, enseignants qui se sont succédés le même désir de

En Septembre 2016,

l’OGEC et le Diocèse décident de fusionner l’Institution Notre-Dame et l’Ecole St Paul, rue de l’Abbé du Bos.
Commence alors un important chantier qui vise à donner de l’espace à toutes les entités de ce qui se nomme désormais l’ENSEMBLE SCOLAIRE SAINT PAUL-NOTRE DAME.
L’Ecole Saint Paul est modernisée et des travaux visant à adapter les locaux à l’usage exclusif des élèves de maternelle sont lancés. Une salle de motricité et un dortoir sont aménagés, une verrière est posée qui permet aux enfants de se déplacer vers le réfectoire tout en restant à l’abri. D’autres travaux sont prévus sur ce site.
Du côté de la rue de Buzanval, l’OGEC s’est porté acquéreur de la maison du n°28 et l’a transformé en Pôle Administratif.
Avec le Diocèse, 2 immeubles ont été acheté et détruit rue de Gesvres afin de construire le Pôle Élémentaire qui accueillera les classes de CP au CM2 courant 2020.
Le Collège, qui continue sa croissance, reprendra les locaux du cycle 3 pour les classes de 6ème. Une salle de gymnastique et une salle de Sciences vont être construites. Une ULIS Collège ouvre à la rentrée 2019 et aura aussi des locaux affectés.
De nombreuses classes du bâtiment principal vont être refaite ou agrandie.

Conclusion :
160 ans, un grand et bel âge !

Même si les fondatrices n’étaient pas inscrites dans une tradition éducative bien repérée et qu’elles n’appartenaient pas à une congrégation bien structurée, malgré tous les profonds remaniements de la société, l’institution a traversé avec sérénité trois siècles et se porte bien !

En 160 ans d’existence, elle n’a connu que 6 directrices et 1 directeur !
Cette stabilité ainsi que la compétence de l’équipe éducative est certainement pour beaucoup dans sa longévité.
Mais stabilité, sécurité ne doivent pas empêcher d’innover, d’avoir des projets : classe à thème, voyages pédagogiques, …
Respecter la conscience, les convictions religieuses de chacun ne doit pas empêcher de proposer Jésus-Christ.
Accueillir des enseignants différents par leur culture, leurs convictions religieuses ne doit pas nous faire renoncer à « notre caractère propre. »

Pour conclure, je vous laisse ces mots de Marguerite Lena :
« Notre mission auprès d’eux est toujours la même : élargir leur humanité, en creuser la profondeur, afin qu’y retentissent davantage les appels spirituels du présent et qu’ils se rendent capables d’y répondre ; leur faire découvrir par certaines expériences, certaines rencontres, certaines exigences aussi, le poids de ces appels et la joie de ces réponses. »

Retourner en haut de la page

Retour en haut